Page 113 - Les Peseurs Jurés de Marseille
P. 113
romaine possédant, accrochée à son crochet haut, son propre curseur ou
boulon.
Le peseur choisissait une romaine pour les colis dont il connaissait
déjà, à peu près, le poids moyen et la vérifiait à l’aide de masses étalon-
nées variant de 25 à 750 kg.
Une manette que l’on tirait faisait descendre une chaîne munie d’un
crochet auquel on pendait la romaine par son crochet haut, son crochet bas
servait à soulever une des masses précitées ; on tirait sur une autre manet-
te pour soulever le tout.
Le peseur vérifiait la romaine en mettant le curseur sur la valeur de
la masse, l’instrument devait indiquer une horizontalité parfaite ; une gra-
duation après, la romaine devait chuter, une graduation avant elle devait au
contraire monter.
Le peseur profitait aussi de vérifier l’usure des couteaux de l’instru-
ment au niveau de la chape et de la manette du curseur qui s’usait plus
rapidement que le corps de la romaine, étant fabriqué à l’aide d’un métal
plus tendre.
Il vérifiait aussi que le numéro du curseur était bien celui porté sur
la romaine, près de la chape où était incisé à chaud l’emblème de la Ville
de Marseille.
Dans le cas où il n’était pas satisfait de l’instrument, il le portait
sur le champ à l’Atelier du Pesage où une demi-douzaine d’employés
spécialisés dans cette discipline remettaient en état de marche tous les
Bureau central, vers 1970, salle des romaines ; Jean Bonifay choisit une romaine avant de procéder à son échantillonnage.
Photo peseurs jurés
109 ——